2024

APRÈS L’AVERSE

Lecture augmentée
Antoine Jaccoud, Nicolas Fournier et Gabriel Scotti
Théâtre le Galpon
Le 8 décembre 2024

Dimanche à 16h
Entrée libre

La compagnie de l’estuaire invite Antoine Jaccoud, Nicolas Fournier et Gabriel Scotti à présenter une lecture augmentée de l’ouvrage graphique Après l’averse qui est l’un des nombreux appuis dans le processus de création de l’Agenda des tentacules.

Entrée libre, réservation recommandée

Récit d’anticipation, rapport scientifique, reportage de la presse à sensation? L’histoire d’Après l’averse. Tableau de la catastrophe nous parle de quelque chose qui adviendra peut-être un jour. Son origine est incertaine mais n’est pas si éloignée des récits qui nous racontent depuis la nuit des temps les grandes peurs qui hantent l’humanité et qui reviennent aujourd’hui en force dans nos paysages mentaux. Cette lecture augmentée reconduit l’atmosphère du livre en plongeant le public dans cet univers étrange, catastrophé, voire catastrophiste, un peu documentaire, un peu complotiste, mais discrètement ironique et distancié qui le caractérise. On n’embouchera pas en effet les trompettes du discours collapsologique sans les précautions d’un humour salvateur et roboratif !

Les textes sont lus par leur auteur Antoine Jaccoud au micro. Nicolas Fournier projette ses œuvres sur grand écran, alternant le plein format et le détail, les paysages et les scènes de groupe. Enfin, le musicien et compositeur Gabriel Scotti, nimbe la proposition de ses boucles, tapis et drones.

On est Après l’Averse. On est pendant aussi, peut-être. Dedans. Dessous. Et cela fait frissonner, et cela fait sourire aussi, un peu, comme sous cape, et c’est fort, puissant, et agréable.

Le livre
Un déluge de pierres s’est abattu sur la terre. Fiction ou réalité ? Récit d’anticipation ou rapport scientifique ? Ou, peut-être, les pages d’un reportage exclusif extraites d’un magazine aimant les gros titres et les images un peu trash ? À vous de décider de la nature exacte de ce que vous tenez entre les mains.
Après l’averse convoque aussi bien Derborence de Ramuz que le film catastrophe au ton acide Don’t look up. L’artiste Nicolas Fournier, qui est à la base de ce projet, a réalisé sur des années un vaste et incroyable matériel pictural comme une encyclopédie visuelle autour de ses centres d’intérêts : découvertes scientifiques, catastrophes ou explorations infra- et extraterrestre.
Scénarisées par Antoine Jaccoud, fin scrutateur du monde et de la société, les images sont commentées par les témoins d’un cataclysme venu du ciel et à qui il semblerait que l’on cache des choses…
À l’heure du deepfake qui constitue un nouveau sommet dans la possibilité de faire mentir des images, ce récit met en scène un sentiment commun de perte : notre image du monde semble s’effacer à mesure que nous le dupliquons. Et nous plonge aussi avec délice dans ce qui, pour le moment, paraît un mauvais rêve.
Le livre Après l’averse – Tableau de la catastrophe, aux éditions art&fiction, sera en vente du 5 au 15 décembre au Galpon.
artfiction.ch

Antoine Jaccoud est né à Lausanne, Suisse, en 1957. Il écrit pour le cinéma, le théâtre, la radio et donne également à entendre ses textes en se produisant lui-même sur scène. Au cinéma, il a notamment coécrit et dialogué les films d’Ursula Meier (« L’Enfant d’en haut », « Journal de ma tête », ou « La Ligne », actuellement sur les écrans de divers pays du monde), de Bruno Deville (« Bouboule ») ou Bettina Oberli (« Le vent tourne ») ; fait entendre à la scène « Je suis le mari de Lolo » (Ferrari), le dernier paysan du monde dans «On liquide» ou dit adieu aux bêtes dans son « Monologue du zoophile », créé au Théâtre de Vidy-Lausanne en 2017.
Jouées en France, Belgique, Pologne, Italie, Autriche, Allemagne, aussi bien qu’au Mexique ou au Burkina Faso, ses pièces ont été également mises en ondes par la Radio Suisse Italienne ou France Culture. Antoine Jaccoud tourne également depuis près de quinze ans sur les scènes de Suisse et d’ailleurs avec les auteurs et musiciens du groupe de spoken word « Bern ist überall » ou en duo avec les musiciens Christian Brantschen ou Sara Oswald. « Au revoir », créé pour la Fureur de Lire en 2017, tourne encore sur les scènes européennes, tout comme « (Juste) Avant », qui voit le même Amalric jouer le taureau face à Marthe Keller figurant une vache dans la version française ; et Peter Simonischek (qu’on a pu voir dans « Toni Erdman » notamment) et Brigitte Karner endosser la même incarnation dans la version germanophone.
Principales publications

Country, D’Autre Part, Genève, 2016 | Adieu aux bêtes, D’autre part, Genève, 2017.
Au revoir, BSN Press, 2019, Lausanne, | (Juste) Avant, éditions de l’Aire, Vevey, 2020.
Der gefrorene Zulu im Diemtigtal, Knapp Verlag, Olten, 2022.

Nicolas Fournier, formé à Genève au dessin et à l’installation, feint de se livrer à une peinture figu-rative et documentaire généralement inspirée des nouvelles du monde. Il en résulte un travail qui, sans ne rien taire des illusions d’une représentation fidèle de la réalité, en dit toutefois l’inquiétante étrangeté.
nicolas-fournier.ch

Gabriel Scotti musicien, enseignant et compositeur est né en 1968 et vit à Genève. Passionné de composition et d’expérimentation, Gabriel SCOTTI crée des univers sonores et privilégie la rencontre avec d’autres artistes et disciplines. Il aime s’interroger sur la perception du son. Il travaille dans des domaines aussi divers que le cinéma, le théâtre, le +lm d’animation, le documentaire, l’installation sonore, le multimédia et la muséographie.
Il a collaboré à de nombreuses créations avec notamment le cinéaste Peter Mettler, le metteur en scène Alain Françon (Théâtre National de la Colline, Paris), le comédien Carlo Brandt et la chorégraphe Noemi Lapzeson. Il s’est produit dans de nombreux lieux prestigieux : Fondation Mirò à Barcelone, Palais de Tokyo à Paris, Institut Suisse à Rome, Centre Culturel Suisse à Paris, TIFF à Toronto, Fondation Bodmer à Genève.
migroz.com